

Les élections présidentielles d'avril 2004 sont considérées unanimement comme un "moment décisif pour l'Algérie. L'Opinion générale aspire à mettre fin à un système politique pervers et Bouteflika est le symbole de cette aspiration. Sa méthode a consisté jusqu'ici à mettre en &oeliguvre les conditions favorables d'un tel changement : restaurer la fonction et l'autorité de l'Etat, le, soustraire aux pressions souterraines, rétablir la paix entre les citoyens, et stabiliser l'économie pour permettre des ouvertures saines et contrôlées. Tel est le sens, et le bilan, largement positifs de son premier mandat que ses adversaires politiques, nombreux et déterminés, rejettent en bloc .Au moment où l'Algérie est vraiment prête à sortir de son impasse, ils l'accusent de vouloir l'y maintenir. Et ce sont ces mêmes adversaires qui, étrangement, réclament le retour de l'ancien système, adjurant l'ANP de reprendre le champ politique qu'elle s'est engagée officiellement à quitter, menaçant même d'en appeler à la rue contre des institutions étatiques, sous le prétexte, tout à fait fondé ! que le Chef de l'Etat entend exercer ses prérogatives pleines et entières. Ce sont ceux-là qui n'hésitent pas à se revendiquer comme les chantres du changement démocratique...
Dans cet ouvrage, Aïssa Khelladi, romancier, essayiste, prend clairement parti pour 'Bouteflika. Cependant, il ne prêche pas les convaincus mais choisit de s'adresser aux démocrates, de gauche comme de droite et, plus généralement, à ceux qui peuvent nourrir des motifs légitimes d'être sceptiques quant aux évolutions majeures qu'un deuxième mandat peut permettre à Bouteflika de réaliser. Il apporte un éclairage ce faisant, sur les enjeux' en cours et les intérêts qui se dissimulent derrière une campagne conçue et menée depuis de longs mois avec le dessein manifeste d'aboutir à un putsch, ou à tout le moins dissuader le Président d'envisager une seconde mandature.
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