Livre d'occasion ( Bon état )
Accusé, injustement et pour des raisons politiques, d'avoir assassiné une de ses élèves qu'il avait séduite auparavant, le narrateur, un professeur de philosophie, est enfermé dans un hôpital psychiatrique. Commence, alors, une longue descente en enfer où l'hallucination et les souvenirs déréglés sont ponctués par les visites de son prétendu père, Djoha, au surnom étince-lant, emprunté à un personnage mythique et populaire, mi-naïf, mi-rusé, célèbre dans tout le monde arabe.
Dans un délire organisé, le faux père et le fils remettent l'histoire à jour en dénonçant les conquérants français de 1830 et leurs descendants qui menèrent, dans le pays, une guerre sanguinaire (1954-1962). Ils n'épargnent pas non plus tous ceux qui, aujourd'hui, s'opposent à la marche de la révolution et à la réalisation de la réforme agraire c'est-à-dire les arrivistes de l'indépendance, les technocrates sans imagination, les bourgeois camouflés sous des dehors débonnaires et les muphtis plus que susceptibles.
Grâce à un humour caustique et à une re-écriture explosée et lyriquement baroque, en concordance avec les réalités contradictoires du pays en voie de révolution, l'auteur nous conduit, à travers un itinéraire pathétique, dans un monde qui plonge ses racines dans les mythes populaires et les symboles de la langue, provisoirement spoliée, des ancêtres.
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