H'sen Derdour est né à Annaba le 21 janvier 1911. Il fait d'abord carrière dans le notariat comme clerc puis, après études, devient spécialiste des questions maritimes. Il contribue par la suite à la création d'une société de musique et d'art dramatique «El Mizhar El Bouni». Auteur de nombreuses pièces de théâtre il est, dès 1964, directeur du théâtre de Annaba. Musicologue, il participe à de nombreux jurys nationaux à l'occasion des festivals de musique classique algérienne.
A l'occasion de la semaine culturelle de la ville de Annaba, la S.N.E.D. a organisé une vente-dédicace du livre «Annaba 25 siècles de vie quotidienne et de lutte-» de-M. H'sen Derdour. Originaire de la capitale de la sidérurgie nationale, l'auteur est un homme de culture connu dans les milieux des arts lyriques et dramatiques. Le tome 1 de l'ouvrage qu'il a dédicacé les 27 et 28 mai à la salle Karama propose un éclairage sur ce que fut l'histoire de «Bouna» de l'Antiquité à l'Empire Ottoman en passant par la conquête arabe. D'où la multiplicité et la richesse des sujets qui sont d'un intérêt singulier à un moment capital bu un peuple s'interroge sur son passé et considère, à juste titre d'ailleurs, que le lien dialectique qu'il y a lieu de favoriser entre le passé et le présent dans une perspective nationale et révolutionnaire est une des conditions objectives à réunir en vue de favoriser un développement harmonieux où l'homme sera le véritable artisan de son destin. Toutefois les travaux de M. H'sen Derdour ne sont pas en liaison étroite avec une conception révolutionnaire de l'écriture de l'Histoire. Ils ne constituent, comme se plaît à le souligner l'auteur, qu'une contribution à la réhabilitation d'une cité plusieurs fois millénaire.
Si l'ouvrage ne fait que reproduire des fragments de l'histoire, reflétant à coup sûr le point de vue des idéologies dominantes autochtones qui ont eu à se succéder, il n'en reste pas moins d'un intérêt certain. Il propose en effet une remise en cause de la conception européo-centriste de l'écriture de l'histoire.
Abdelhakim MEZIANI (in El Moudjahid du 3 juin 1982)
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