A l'usage des gendres et belles-filles soucieux de préserver la paix de leur ménage
Tournée en dérision, caricaturée, raillée, calomniée, persécutée la belle-mère a pourtant survécu à tous les outrages. Dans toute mère, on a glorifié la bonne et accablé la belle, volontairement tissé autour de la seconde, une légende noire. Pourtant, cette biche-émissaire est le précurseur du contrôle des naissances, de la visite médicale prénuptiale, de l'amour libre et du mariage à l'essai. Elle a beaucoup oeuvré à la paix dans les ménages en prenant sur elle haines et tensions. Régulateur des conflits et résistante de l'ombre, belle-mère des villes ou belle-mère des champs, elle a aussi contribué à l'émancipation des femmes et favorisé leur introduction sur le marché du travail. Baby-sitter d'appoint, maman du mercredi, conseillère conjugale à l'occasion, ses activités restent encore injustement méconnues. L'enfer, ce n'est pas la belle-mère. C'est un monde sans belles-mères. Beaucoup de gendres sont déjà de cet avis !
« Qui sait! Heureux en amour, Adam nous eût épargné l'Histoire. Ainsi que la déification de la mère et la malédiction de la belle-mère. »
Ahmed Zitouni est né en 1949. Enseignant, écrivain, il est l'auteur d'une dizaine de livres dont Avec du sang déshonoré d'encre à leurs mains, La veuve et le pendu, Une difficile fin de moi, Au début était le mort, etc. Il vit à Aix-en-Provence.
 
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