Très tôt, l'auteur, comme tous les enfants d'Algérie, avait senti que le 8 Mai 1945 était une date importante dans l'histoire de son pays. Plus tard, tant au sein des militants du mouvement nationaliste que dans l'A.L.N., il eût la nette conviction que tous les Algériens avaient été fortement marqués par cette date qui appartient à l'histoire nationale.
Aussi, dès l'indépendance acquise et les études supérieures terminées à l'université d'Alger, entreprit-il durant plus d'une décennie une vaste enquête auprès des survivants de ce drame, d'abord dans le nord-Constantinois puis, à travers toute l'Algérie.
40 ans après, le recul du temps aidant, il a pu reconstituer avec précision et objectivité ces "événements du 8 Mai 1945" : manifestations pacifiques, attentats, répressions sanglantes, "complots", insurrection générale avortée.... et en dresser le tragique bilan. Après l'analyse des faits, l'auteur tente une explication du 8 Mai 1945 dans le contexte national en se fondant sur les témoignages, les documents écrits elles quelques archives éparses qu'il a pu retrouver. Il retrace ensuite les résonnances au sein du peuple algérien avant de situer ce mouvement historique décisif dans sa perspective logique : celle du mou ventent de libération des peuples colonisés au lendemain de la seconde guerre mondiale (Maghreb, Syrie, Liban, Indochine, Madagascar....).
En Algérie, rien ne sera plus comme avant le 8 Mai 1945 qui apparaît alors nettement comme une répétition générale du 1" novembre 1954.
Maître-Assistant à l'Institut de Science Politique d'Alger depuis 1968, AIN AD- TABET Radouane a aussi créé et dirigé de 1972 à 1977 les Archives Nationales avant d'être appelé à assurer d'autres responsabilités.
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