"... Environ 2 000 Algériennes ont pris le maquis. Elles étaient très jeunes, presque toutes avaient moins de 30 ans (88,8 %) et la moitié avait moins de 20 ans (52,1 %).
Bravant les interdits de la société traditionnelle, elles ont vécu seules, ou à deux ou trois, au milieu de groupes d'hommes. Aux côtés de leurs frères de lutte, elles ont connu le froid, la faim, les marches forcées et les accrochages meurtris.
Elles ont accompli différentes tâches, s'occupant de la propagande auprès de la population civile féminine, donnant des soins et des conseils d'hygiène, se chargeant de la cuisine. Certaines ont même fait partie des services de renseignement. Les infirmières-maquisardes ont été particulièrement utiles, plusieurs d'entre elles ont tenu, toutes, des infirmeries, organisant la vie communautaire des maquisards blessés, soignant avec presque pas de médicaments, opérant même, parfois, dans des conditions inimaginables et s'occupant du transfert des blessés lors des opérations militaires."
L'auteur
 
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