Livre d'occasion
Une grande ville musulmane, des personnages patients, h?b?t?s, et, autour, toute une figuration myst?rieuse, ensorcel?e. Mohammed Dib tente dans ce nouveau livre de nous donner en quelque sorte une image apocalyptique de la guerre d'Alg?rie. Le monde des profondeurs s'y r?veille, la cit? soumise aux forces impr?visibles et d?moniaques, aux terreurs insurmontables, aux ?merveillements cruels. Les visages ne sont plus de chair ni de sang mais de pierre et de lichen et, au milieu des explosions, des c?r?monies inexplicables, des hommes continuent ? vivre, s'enfonçant de plus en plus dans la terre pour essayer d'y retrouver soit une racine, soit un sommeil . Il n'y a plus de loi ni d'interdit, il n'y a plus de temps ni d'espace. Tout peut arriver. Et le h?ros lui-même le sait, d?j? averti par certains signes, par le visage mouvant et b?n?fique de sa femme Nafissa. Le monde est-il mort ou survit-il parce qu'il est mort, parce que seule la mort peut prot?ger la vie dans les pires moments d'un monde qui se d?truit? Nous voyons se dessiner une grande fresque sur la guerre d'Alg?rie dans le genre de celle des livres de science-fiction. Ainsi Mohammed Dib a-t-il fix? et ordonn? les cauchemars tout au long de ces pages et s'il a invent? cette p?riphrase pour nommer ce qui n'a certes pas de nom, c'est pour être en quelque sorte, comme il le dit lui-même, un accoucheur de rêves, afin de r?veiller une sensibilit? collective dans une ultime d?nonciation.
Mohammed Dib
" Message d'un monde dur où son peuple se trouve engag?, l'auvre de Mohammed Dib reste, profond?ment, le message de l'espoir ind?fectible en la victoire humaine et spirituelle du bien, transcendant toute vilenie d'où qu'elle vienne."
(Pierre M. Fondeville, Études.)
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