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Mokrane Ait-Larbi - La justice du palais

Mokrane Ait-Larbi - La justice du palais


Prix : 1200 (DA) - 12 €


Mes périples à travers les tribunaux du pays ont été aussi passionnants qu'instructifs. Ils m'ont permis de voir de prés les profondeurs de la détresse humaine, et de mesurer à quel point la soif de justice reste la première aspiration des citoyens, notamment les plus démunis, avant même le travail et le logement.
Si la justice est tant décriée, ses dysfonctionnements ne sauraient toutefois se réduire aux dérapages isolés de ceux qui la servent, avocats et magistrats confondus. Sa soumission au pouvoir politique est attestée par les directives du Garde des sceaux, mettant en garde les magistrats du siège contre toute forme d'insubordination, sous peine de sanctions. Pour la rédaction de cet ouvrage, j'ai choisi les procès les plus représentatifs parmi les affaires que j'ai eu à plaider ce sont des échantillons de situations auxquelles tout individu peut être confronté. Les faits relatés dans ces dossiers se sont déroulés entre 1985 et 2008. Du procès de la première Ligue algérienne des droits de l'homme devant la Cour de sûreté de l'Etat, au mythe de la « la sorcière infanticide » du scandale de l'empire Khalifa, au combat solitaire du Moudjahid Benyoucef Mellouk contre les « magistrats faussaires »...
Instrument du pouvoir exécutif pour le contrôle de la société, et parfois dans des règlements de comptes claniques, la justice ne cesse de déraper. Une véritable réforme en profondeur nécessite une réelle volonté politique et non des slogans. Pour l'instant, les effets d'annonce ne peuvent occulter l'état de décomposition avancée d'un appareil judiciaire miné par le clientélisme et la corruption, et ses inacceptables conséquences : l'impunité pour les délinquants du 1er collège, au mépris des droits du reste des justiciables. C'est-à-dire des citoyens.
Avocat et militant de la démocratie, Mokrane Ait-Larbi est l'un des fondateurs de la première Ligue Algérienne des droits de l'Homme en juin 1985 .
Arrêté par la police et incarcéré à la prison de Berrouaghia , il est condamné par la cour de sûreté l'Etat , avec 22 de ses camarades , à 11 mois de prison pour création d''association illégale . A sa libération, il sera assigné à la résidence à Bordj Omar Driss , dans la wilaya d'Illizi .

 

 

 


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