Dans la nuit du 26 au 27 mars 1996 , sept moines trappistes sont enlevés de leur monastère situé au coeur de l'Atlas .
Les cinquante-six jours de leur détention, puis l'annonce de leur mort, suscitent un grand émoi aussi bien en Algérie qu'à l'étranger. Quand bien même ces religieux ont estimé, en 1993 , que leur vie pouvait être sérieusement menacée par le GIA , ils n'ont jamais songé à quitter Tibhrine , le lieu où ils vivaient en toute quiétude , partageant les espoirs et les inquiétudes des gens de la montagne . La question qui revenait de temps ç autre était la suivante : partir ou rester ?
Encouragés par la résistance des algériens, les moines de Tibhirine étaient à l'image des autres chrétiens qui ont refusé de quitter l'Algérie à un moment où le pays connaissait un terrorisme d'une rare intensité.
Au-delà de ce qui s'est passé au monastère de Tibhirine , en fait c'est toute la présence de l'église qui revient en surface , avec son passé colonial et sa place aujourd'hui .
Mohamed Balhi est journaliste. Il est l'auteur de Chroniques infernales, Algérie 1990-1995, (Marinoor, Alger,1998).
Il revient sur l'enlèvement des moines de Tibhirine , six ans après .
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